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Résilience climatique

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Une catastrophe climatique coûte des dizaines de milliards aux grandes banques européennes, selon la Banque centrale européenne.

La vulnérabilité des banques

Une catastrophe climatique coûte des dizaines de milliards aux grandes banques européennes, selon la Banque centrale européenne. La BCE tire cette conclusion des résultats du premier test de résistance climatique réalisé par le département de supervision bancaire de la BCE. Une combinaison de sécheresse, de chaleur, d'inondations et d'un "scénario de transition désordonnée" pourrait entraîner 70 milliards d'euros de pertes sur prêts et de pertes en capital.

Par "scénario de transition désordonnée", la BCE entend que les mesures climatiques ne seront pas introduites progressivement, mais que les gouvernements doivent intervenir brutalement, entraînant, par exemple, une très forte augmentation du prix des droits d'émission.

 

Droits d'émission

Les banques sont exposées aux risques climatiques de diverses manières. Plus de la moitié de leurs prêts aux entreprises sont accordés à des entreprises qui émettent des gaz à effet de serre. Le prix des droits d'émission est un facteur qui détermine en partie la capacité de remboursement.

Les inondations peuvent avoir de graves conséquences sur le portefeuille hypothécaire des banques. Si l'immobilier perd de sa valeur en raison d'une inondation, les banques ont moins de garantie pour les prêts immobiliers. La chaleur et la sécheresse présentent également des risques, par exemple en ce qui concerne les prêts aux entreprises. Des mauvaises récoltes répétées, par exemple, peuvent mettre les exploitations agricoles en difficulté. 

 

Constatations

C'est la première fois que la BCE examine la résilience climatique des grandes banques, concluant qu'il existe des lacunes importantes dans les données et les procédures actuellement en place. Il semble par ailleurs que de nombreuses banques ne disposent pas encore de méthodes bien définies pour cartographier les risques climatiques des actifs.

La BCE affirme par ailleurs que la perte de valeur de 70 milliards est sous-estimée. Premièrement, les institutions financières ne tiennent pas compte des conséquences cycliques d'une catastrophe climatique. Deuxièmement, les modèles ne sont pas encore suffisamment perfectionnés pour estimer précisément l'impact. De plus, les auteurs du stress test estiment n'avoir pu identifier qu'une partie des risques réels.

Pour terminer, aucune réflexion n'a été menée sur la possibilité de lier les exigences de fonds propres aux risques climatiques.

 

Défis pour les banquiers privés

Avec l'intégration de préférences durables dans le processus de conseil, conformément aux modifications appliquées dans le règlement MIFID II du 2 août 2022, l'un des défis auxquels sont confrontées les banques privées aujourd'hui est le besoin de personnalisation lors de l'intégration de la durabilité dans leurs activités. Cela nécessite la capacité d'offrir aux clients des solutions d'investissement durables sur mesure.

Avec la pandémie, les banquiers privés et les clients voyageant moins, la digitalisation en revanche n’a cessé d'augmenter. Cette digitalisation se concentre davantage sur la connaissance approfondie des clients, plus particulièrement sur leurs besoins et désirs, notamment en ce qui concerne les exigences en matière de durabilité. Il est dès lors crucial pour les banquiers privés de se doter de capacités numériques modernes en combinant celles-ci avec des services de conseil personnalisés afin de servir leurs clients au mieux, en particulier les nouvelles générations en quête d'un monde meilleur. 

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